Lorsqu’une entreprise canadienne cherche à croître, la génération de prospects est souvent au cœur de sa stratégie. À première vue, l’externalisation vers des centres d’appels à l’étranger semble logique : c’est moins cher, plus rapide, et cela peut monter en puissance rapidement. Mais en affaires, ce qui compte ce n’est pas seulement la quantité de contacts, c’est la qualité des relations. Et dans un marché comme le nôtre, rien ne remplace la compréhension culturelle et linguistique qu’apportent les professionnels d’ici.
Les chiffres en faveur de l’externalisation
Sur papier, l’externalisation paraît souvent plus performante qu’elle ne l’est en pratique.
Difficile de nier que l’externalisation peut être efficace. Des études montrent que les campagnes externalisées obtiennent en moyenne 43 % de meilleurs résultats que les efforts réalisés à l’interne (Cleverly). Côté coûts, l’écart est frappant : un représentant en développement des ventes (SDR) offshore coûte environ 2 500 $ par mois, alors qu’un SDR canadien revient à près de 140 000 $ par an lorsqu’on inclut le salaire, les avantages sociaux et les frais de gestion (Martal Group).
Les programmes externalisés ont aussi l’avantage de se lancer rapidement — en quelques semaines plutôt qu’en plusieurs mois. D’ailleurs, 79 % des entreprises qui utilisent ce modèle affirment avoir pu se développer plus vite (Martal Group). Et certains chiffres avancent même un retour sur investissement de 40 % supérieur grâce à l’efficacité de ces équipes (TLM Inside Sales).
Alors, pourquoi ne pas tout externaliser?
La culture : le facteur décisif souvent oublié
70 % des échecs en matière d’externalisation sont dus à des différences culturelles.
La réalité, c’est que 70 % des échecs d’externalisation sont liés à des décalages culturels (Magellan Solutions). Et en génération de prospects, ces nuances comptent énormément.
Au Canada, les clients s’attendent à des échanges authentiques et respectueux. Ce sont parfois les petits détails qui font toute la différence : commenter la météo locale, évoquer un match de hockey, ou même connaître les réalités fiscales qui touchent les PME régionales. Ces références créent une connexion humaine — et transforment un simple « peut-être » en une véritable opportunité.
Un appel qui sonne faux, une formulation maladroite, ou une approche trop agressive peut rapidement briser la confiance. Les centres offshore, malgré la formation, n’ont pas toujours cette sensibilité culturelle.
Miser sur la qualité plutôt que la quantité
Le succès en génération de prospects se mesure en conversions, pas seulement en contacts.
Selon plusieurs enquêtes, 54 à 58 % des spécialistes B2B disent avoir de la difficulté à obtenir des prospects de qualité (BookYourData). Ce n’est pas seulement une question de remplir un pipeline, mais bien de le remplir avec les bonnes cibles.
Et puisque 63 % des prospects mettent au moins trois mois avant de se convertir (BookYourData), la constance et la pertinence culturelle deviennent essentielles. Une approche menée par des Canadiens, pour des Canadiens, favorise des conversations suivies et des relations durables.
Le modèle hybride : un équilibre efficace
Une entreprise sur trois combine désormais externalisation et équipe locale.
Il n’y a pas de recette unique. De plus en plus d’organisations optent pour une formule hybride : externaliser certaines tâches (recherche, qualification, prise de rendez-vous) tout en confiant les discussions stratégiques à une équipe canadienne. En fait, 33 % des entreprises utilisent déjà ce modèle mixte (Revnew).
Ce compromis permet de profiter de la rapidité et de l’échelle offertes par l’externalisation, tout en préservant la qualité et la crédibilité qu’apporte une voix locale.
Pourquoi c’est crucial aujourd’hui
Les relations génèrent les revenus — et elles se construisent sur la confiance.
Dans un contexte économique incertain et compétitif, les entreprises canadiennes ne peuvent pas se permettre de gaspiller des efforts en développement des affaires. Un prospect mal engagé, c’est non seulement une opportunité ratée, mais aussi une réputation fragilisée.
La génération de prospects menée par des Canadiens apporte une crédibilité et une authenticité qui résonnent chez les décideurs d’ici. Ce n’est pas seulement parler la même langue, mais la parler de la même manière.
En résumé
L’externalisation de la génération de prospects peut sembler rentable à court terme, mais lorsque la compatibilité culturelle devient la clé de la confiance, les entreprises canadiennes ont tout à gagner à miser sur des équipes locales. Les économies apparentes s’évaporent vite si les occasions se perdent dans la traduction. Dans le B2B, comme dans les affaires en général, les relations sont la véritable monnaie d’échange — et le facteur canadien peut faire toute la différence.

